818 005 - Cabriolet - Saoutchik

Ce cabriolet présente la particularité de n'avoir que deux places. En ce qui concerne le type 235, tous les autres cabriolets répertoriés sont des modèles à quatre places. C'est le premier châssis à disposer d'une carrosserie sans place arrière et aussi le premier a avoir été carrossé par Saoutchik.
Il a été l'une des vedettes du salon de Paris 1951.

Entièrement d'origine, ce cabriolet fut longtemps exposé dans un musée du sud-ouest de la France. En 2006, le négociant suisse Christoph Grohe réussit à racheter cette voiture qui était entre les mains de la même famille depuis 1959. Ce cabriolet partit pour les USA la même année

Il fut montré tel quel en août 2007 lors du concours d'élégance de Pebble Beach par son nouveau propriétaire, le célèbre collectionneur franco-américain Jacques Harguindeguy. 

A sa mort, la voiture a été cédée à un américain connu pour sa collection de voitures françaises.

Ce cabriolet 2 places Saoutchik, probablement unique, a été repeinte et la sellerie refaite selon les goûts de son actuel propriétaire. Les couleurs de la sellerie et de la peinture ont été changées et les pare chocs sont dorénavant absents

On ne peut donc pas parler de restauration (selon sa définition la plus noble)* puisque cette voiture est maintenant entièrement personnalisée (aux USA, on dit "customised") sans aucun respect pour l'état originel voulu par Jacques Saoutchik, son créateur.

On peut néanmoins souligner que cette voiture eu la chance de rester authentique pendant plus de 50 ans en France.

Dans la collection américaine actuelle, ce cabriolet est appelé "roadster". Cette dénomination provient sans doute du fait qu'il s'agit d'une deux places avec sa capote qui se dissimule entièrement. Mais c'est oublier que les roadsters n'ont pas de vitres latérales dans les portes ce qui n'est pas le cas de cette voiture qui est donc bien cabriolet.

* la définition noble de la restauration en oeuvres, meubles ou objets d'art ou de collection est "la remise à l'état d'origine en utilisant au maximum les moyens, matériaux et techniques de lpoque".
Si l'objet historique est dans un état globalement satisfaisant, alors la restauration peut aussi aller vers la seconde voie qui est celle de la conservation qui est alors le fait de prendre des mesures qui vont stabiliser l'objet. La restauration-conservation est la troisième voie. 
Un article sur le sujet est ici.


ci dessous, dans son état actuel après "customisation"