Elle a eu les honneurs de la presse dans la revue Retroviseur en 2012. Il s'agissait d'un essai comparatif avec une autre grande routière française mais à la mécanique américaine, la Facel Vega FV3 de 1957.
Ces belles photos sont signées Bernard Canonne, le célèbre photographe, et sont extraites de cet article comparatif très intéressant.
CARROSSERIE CHAPRON n° 7079
Le 23 mars 2019, cette Delahaye fut présentée sous le numéro de lot 130 lors d'une vente aux enchères chez Osenat-Fontainebleau. Elle a été adjugée sur une enchère de 76 000€.
L'historique de cet exemplaire comme décrit dans le catalogue est le suivant :
Cette Delahaye aurait été livrée le 11 mai 1954 à son premier propriétaire qui serait (incertitude ?) le directeur de la marque Pierre Peigney.
En fait, Pierre Peigney, d'après le livre DELAHAYE - Le Grand Livre, était depuis 1951 un peu plus qu'un directeur, il était président du conseil d'administration ou dit autrement président-directeur général.
Si l'on croit le catalogue de la vente, cette Delahaye a quitter les ateliers Chapron le 20 mai 1954 soit 9 jours après avoir été livrée à son premier propriétaire.
C'est une chose étrange, car en toute logique la voiture doit d'abord quitter d'abord l'atelier de carrosserie pour être livrée mais pour cette voiture il s'est apparemment passé le contraire.
On ne connait pas sa première immatriculation mais en 1957, elle aurait été immatriculée 725 ET 27. C'est là encore une chose étrange puisque ce numéro d'immatriculation date de 1960.
Dix ans plus tard, en 1967, c'est Pierre Geslin qui en serait le propriétaire. Il cédera cette Delahaye en 1970 à François Peigney, fils de Pierre Peigney.
Le moteur a été refait par les Ets Gasparotto de Puteaux en 1972. Les travaux de carrosserie et de peinture avaient été confiés à la carrosserie Chapron.
En juin 1981, c'est Jean-Pierre Villatte qui devient le propriétaire de la Delahaye 235 numéro 818083 et qui l'immatricule 253 JD 23 (253 c'est presque 235). Il s'en sépare en 1999, la voiture rejoignant Michel Bouton et la Seine et Marne sous le numéro 235 BXH 77.
En 2003, un bourguignon de l'Yonne immatricule la voiture sous le numéro 235 SL 89, c'est ce dernier qui la cède à travers la vente aux enchères à son nouveau propriétaire le 23/03/2019.
Le catalogue conclut que "cette voiture a un historique limpide"...
